top of page
44E8972D-B866-4B1C-BDE6-AE9F623CAB17_edited.jpg

LA FACE CACHÉE

L'inavouable
vérité

« Avoir des orgasmes en tant que prostituée lors de rapports 
tarifés, est-ce légitime? »

Titre 6

« Est-ce même possible? »

Ressentir du plaisir et avoir des orgasmes en tant que prostituée lors de rapports tarifiés, est-ce légitime ?

 

Est-ce même possible ? 

 

La libido féminine serait-elle trop passive et invariablement centrée sur la reproduction, l’amour et la conjugalité ? 

 

Est-elle trop différente de celle des hommes, ou est-ce le simple résultat d’une culture qui ne cesse de modeler la libido féminine selon ce qui colle le mieux aux idéologies patriarcales qui dominent le monde depuis des siècles ?

 

Ayant travaillé dans l’industrie du sexe pendant plusieurs années, et enfin libérée des contraintes morales et sociales d’une société faussement affranchie du joug patriarcal, c’est avec un regard averti et rempli d’espoir que j'aspire à remettre en question les fondements qui animent notre perception de la prostitution.

 

Malgré les nombreuses mesures législatives prises pour ou contre celle-ci, la travailleuse du sexe reste, dans l’imaginaire collectif, une personne vile et méprisable, tantôt une victime. Depuis 2000 ans, elles portent la faute et continuent de le faire. Depuis trop longtemps, nous tentons d’enrayer les problèmes entourant la prostitution sans jamais vraiment faire de réelle distinction entre travail du sexe et exploitation sexuelle alors qu’il y a pourtant un abîme entre les deux. L’industrie du sexe cache en fait un problème qui va bien au-delà d’une question de législation. Ainsi, la précarité, la violence, l’humiliation et les injustices dont elle est la cible ne sont pas des conséquences du travail du sexe en soi, mais plutôt des répercussions des tabous qui l’accompagnent. 

 

Nous avons si longuement entretenu la même morale en ce qui a trait à notre conception de l’homme, de la femme, de l’amour et de la sexualité qu’elle en est venue à nous apparaître comme un ordre « naturel ». Même contestés, les savoirs ecclésiastiques restent dans la vie quotidienne les savoirs de base sur lesquels les autres viennent s’articuler. C’est maintenant sous le couvert de la « révolution sexuelle » et de la « sécularisation » que se perpétuent les mêmes vieux schémas patriarcaux et la morale archaïque qu’elle entraîne. 

 

 

Prendre un recul sur ce que nous sommes réellement, voilà ce que cet essai vous propose. Ainsi, peut-être parviendrons-nous un jour à fusionner les polarités masculines et féminines afin d’abolir leur spécificité et leur frontière nuisibles au bon fonctionnement de l’humanité.

Mariève Richer                   

BLOG
prisonnière  d'une mentalité puritaine et conservatrice
bottom of page